Lorsque Corina Karstenberg (°1967, Pays-Bas) a exposé son œuvre chez TABLOO pour la première fois il y a quatre ans, elle n’aurait jamais imaginé qu’elle arriverait à ses 55 ans jusque dans des galeries à Venise, Rome et Florence. Mais elle revient aussi régulièrement à Louvain, où, dans les années 90, elle a appris à peindre à l’huile « sous la direction aimante de Pol Mariën à l’Académie des Beaux-Arts de Louvain », comme elle-même le raconte avec beaucoup d’appréciation. Après son aventure belge en tant que restaurateur d’art africain, elle a suivi des études en religion, puis une maîtrise en histoire culturelle à l’Université Radboud de Nimègue. Ces deux sujets – la religion et la culture – ont ensuite été intégrés dans ses portraits de personnes du monde entier avec des symboles souvent liés à leur culture et à leur religion, et qui ont influencé les histoires de leurs vies.
Corina a peint son premier portrait il y a 27 ans, d’une Cambodgienne assassinée par les Khmers rouges. Elle lui a donné le titre de Potential refugee, parce que cette femme n’avait pas eu l’occasion de fuir son pays. Après son retour récent d’un voyage inspirant en Namibie, Corina a réalisé une petite peinture à l’huile de Jina Amini suite à la mort d’une femme en Iran de ses blessures par la police parce que ses cheveux n’allaient pas bien. Comme point de départ, elle a pris un dessin à pastels de Malala Yousafzai, qui a été montré à TABLOO en automne 2018.